Wing Chun, qu’est-ce que c’est ?
Le Wing Chun est un art Martial doux-dur, à courte distance, impliquant l’usage de la force externe et la maîtrise de l’énergie interne.
Houlà, doux-dur ?
On peut classer les Arts Martiaux en trois styles : les styles durs, comme le Hung Gar, favorisent la force externe et leur système de défense favorise l’usage d’un corps durci, renforcé, opposant sa dureté à l’attaque adverse ; les styles doux, comme le Taijiquan, favorisent le principe de la non-opposition, souplesse, douceur et vivacité venant proposer une alternative à la force externe ; les styles doux-dur, comme le Wing Chun, favorisent la réunion de ces deux principes au sein de leur système.
À courte distance ?
Ben oui, les Arts Martiaux se spécialisent souvent en fonction de la distance que nécessite l’application de leurs techniques. Par exemple, le Taijiquan est une forme de lutte, qui se pratique au corps à corps ; le Chang Quan, comme son nom l’indique, est une boxe longue, comme le sanshou (qui est plutôt une pratique sportive qu’un Art Martial) ; le Taijiquan ou le Shuai jiao sont des Arts Martiaux de lutte, pratiqués au corps à corps ; le Wing Chun, comme la Grue Blanche, est un système à distance courte.
Wing Chun, ça vient d’où ?
Du sud de la Chine.
Mais encore ?
On dit qu’il aurait été créé dans le Fujian, une région du Sud de la Chine, mais au final la transmission ayant été orale et invérifiable, aucune certitude n’est permise.
L’histoire du Wing Chun
Là encore c’est compliqué, parce que comme dit plus haut il n’y a pas de trace écrite permettant de citer sources et auteurs et de vérifier les propos, les lieux, les dates.
On fait plutôt référence à une légende qui peut être interprétée de bien des manières. Celle que je préfère consiste à raconter une allégorie que je pense liée à la Chine elle-même. Cette légende narre l’histoire de Yim Wing Chun, une jeune femme aux nombreux prétendants, qu’une nonesse Shaolin en fuite, après une énième destruction de son temple, aurait pris sous son aile (de Grue Blanche, haha) afin de lui enseigner un style favorisant les guerriers de petite taille et de poids léger face à des adversaires de plus grande taille et corpulence (comme la Chine face à ses adversaires, Mandchoue comme Occidentaux). La jeune femme a donc réussi à se défaire de ses prétendants puis a épousé un homme qu’elle aimait. Puis à la mort de Yim Wing Chun, son mari qui lui aussi était un pratiquant de Wing Chun, a donné le nom de son épouse au style qu’elle lui avait enseigné. L’histoire narre plusieurs rencontres qui chacune aura étoffé le style de cet Art Martial afin qu’il devienne celui que nous connaissons aujourd’hui. Enfin plus ou moins, parce que comme d’habitude dans les Arts Martiaux, les ego de chacun sont venus souligner que son style est plus traditionnel, plus digne, plus efficace, plus vieux ou plus « mieux » que celui des autres.
C’est un peu court, jeune homme !
Effectivement. Mais si vous voulez en savoir plus, je vous invite à parcourir le site internet de mon estimé professeur, qui est (lui comme son site) une mine d’informations et de savoirs concernant le Wing Chun, mais pas que…
C’est par ici : https://briceamiot.fr/wingchun
Et si vous voulez en savoir encore plus, c’est par ici.